Contrairement à ce que j'avais affirmé précédemment, j'ai rechuté pour un Sherlock Holmes apocryphe.
Seulement voilà, Nicholas Meyer dont j'avais dévoré il y a très longtemps la" solution à 7%" mettant en scène Freud, est un expert. Pas dans le pastiche, mais dans le roman de genre. Malgré une faible présence de Watson et un humour plus affirmé que dans l'original, ce roman qui emprunte à deux mondes est un vrai plaisir.
Qu'avait bien pu faire Holmes après la bataille l'ayant opposé à son vieil ennemi Moriarty ?
Du fond de sa retraite d'apiculteur, il entreprend de nous conter sa vie parisienne.
Embauché comme violon à l'opéra de Paris, il nous dresse un portrait de la ville haussmannienne. Très vite, il se retrouve face à la légende parisienne, celle du fantôme de l'Opéra. Ne voulant pas dévoiler son identité, il est embauché par un chef d'orchestre du nom de Gaston Leroux ! Hommage dans l'hommage. Mais ce n'est pas tout, confronté au meurtre d'un employé de l'Opéra, Holmes se retrouve face à La Femme ! Irène Adler. Toujours transit face à celle qui l'a tenu en échec, on s'approche du dénouement amoureux mais...
Afin de mettre un terme aux agissement d'un fantôme qui se fait payer tous les mois, Holmes n'hésite pas à prendre tous les risques dans ce labyrinthe du palais Garnier dont on dit qu'au septième sous-sol existerait un lac.
Par le savant dosage de deux grandes histoires de la littérature policière, Nicholas Meyer nous donne un Sherlock Holmes bien vivant. Vraiment le meilleur de ceux qui perpétue la légende à mon sens.