3 septembre 2009 4 03 /09 /septembre /2009 20:44
     Une nouvelle fois, on retrouve sur ce blog un livre de Lieve Joris (ce n'est pas une répétition) .

      Lieve Joris représente pour moi un voyage. J'aime la manière dont la langue coule pour décrire le quotidien. Je pense que l'on peut aussi remercier sa traduction, qui pour de nombreux ouvrages est la clef de voûte.

      Après une mise en scène de la reprise des conflits du congo-zaire dans "l'heure des rebelles", nous sommes ici de retour sur les Hauts-plateaux, pays où hommes et femmes ne vivent de rien ou si peu.
     On adopte le rythme de la marche de l'auteur, ses attentes, ses craintes, on partage avec elle les moments de vie, simples, touchant. Ce qui ne laisse jamais de m'étonner, c'est cette capacité d'accueil que Lieve Joris décrit. Vous arrivez, on vous fait une place. Parce que l'on a entendu parler de vous, parce que vous êtes une connaissance de untel. J'ai du mal à me représenter ce type d'épopée dans nos contrées. Non pas qu'elles n'existent pas, mais elles sont bien moins courantes alors que les embûches du chemin sont toutes relatives. Ici pas de guerre, pas d'évènements récents qui troublent la perception de l'autre.

     Les critiques ont beaucoup écrit et surtout la même chose sur ce livre, à savoir qu'une boucle était bouclée. J'ai du mal à le croire. Je ne vois pas l'auteur s'arrêter de nous conter ces quotidiens, ces paysages. Dans ce copier coller de la quatrième de couverture que représentent les critiques que j'ai lu, seules les dernières lignes de cette dernière trouve un peu d'écho en moi.

     Non, décidément, Lieve Jories n'a pas bouclée sa quête, elle a su une fois de plus nous narrer le quotidien de gens fiers, avec ses mots qui font venir les images et les odeurs ( dans le bon sens, je ne fais pas allusion au bruit qui va avec). Le prix Nicolas Bouvier l'a couronné, mais il y a longtemps que je parcours l'Afrique par ces livres et je souhaite que cela ne s'arrête pas.
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