Celui-ci, débarquant sans prévenir, amenait quelqu'un : Linneth Stone, une étrangère , mais pas un proctor.
" Tu peux parler devant elle. C 'est une prof, Howard... et une titulaire."
Il la regarda. " Quelle discipline ?
- L'ethnologie culturelle, répondit-elle.
- Oh Les systèmes de parenté. Beurk.
- Howard est physicien, dit Dex.
- Oh, fit Linneth. Les particules atomiques. Beurk."
D'accord, il s'agit d'un extrait en forme de clin d'oeil pour initiés.
Robert Charles Wilson est dans mon panthéon des auteurs de SF. Auteur aussi bien d'uchronie digne de Clifford D Simak, mais aussi de questionnements à la Philip K Dick dont ce livre fut lauréat du prix du même nom en 1994, il aborde toutes les thématiques avec un égal bonheur.
Two rivers est une petite ville où il ne se passe jamais rien, jusqu'à ce que l'armée installe un laboratoire. Un incendie ravage le laboratoire et si au premier abord, rien n'a changé, la ville semble avoir été projetée ailleurs. Dans un ailleurs futur mais plus archaïque.
Même si j'ai perdu un peu le fil quand il s'agit de philosopher sur la théologie mixée à la physique, l'histoire est prenante. Un mélange habile entre le décor de twin peaks et de la servante écarlate. La réalité n'est pas seulement faite d'univers parallèles, mais de perceptions de la réalité et de réflexions sur la gouvernance des hommes, leur duplicité politique selon Machiavel.
Sans conteste le meilleur auteur de SF vivant.