2 février 2014 7 02 /02 /février /2014 19:57
L'Attente de l'Aube - William Boyd

J'ai vécu à Vienne avant la guerre, répliqua Lysander en songeant : une seule phrase, sept mots, et une multitude de significations ! Il devrait les faire graver sur sa tombe.

Quel joli résumé pour une vie. Pour commencer un petit pitch !

En cette fin d’été 1913, le jeune comédien anglais Lysander Rief est à Vienne pour tenter de résoudre, grâce à cette nouvelle science des âmes qu’est la psychanalyse, un problème d’ordre intime. Dans le cabinet de son médecin, il croise une jeune femme hystérique d’une étrange beauté qui lui prouvera très vite qu’il est guéri, avant de l’entraîner dans une histoire invraisemblable dont il ne sortira qu’en fuyant le pays grâce à deux diplomates britanniques, et ce au prix d’un marché peu banal. Dès lors, Lysander, espion malgré lui, sera contraint de jouer sur le théâtre des opérations d’une Europe en guerre les grands rôles d’une série de tragi-comédies. Sa mission : découvrir un code secret, dont dépend la sécurité des Alliés, et le traître qui en est l’auteur. Sexe, scandale, mensonges ou vérités multiples aux frontières élastiques, chaque jour et chaque nuit apportent leur tombereau d’énigmes et de soupçons. L’aube finira-t-elle par se lever sur ce monde de l’ombre, et par dissiper enfin les doutes que sème avec une délectation sournoise chez le lecteur fasciné l’auteur de cet étonnant roman du clair-obscur ?

Trompé, trahi, humilié, manipulé, naif. Un véritable héro romanesque que nous invite une fois de plus à suivre William Boyd. Juste ce qu'il faut d'intrigue, un peu d'érudition historique et un coté touche à tout. Si Freud n'est pas directement impliqué, on le croisera tout de même.Un parfum retro mélo. Une visite du théatre en ce début du cinéma , la rencontre avec la peinture. Toute l'époque est dans ce livre. Même la Grande guerre en cette année de centenaire célébré.

Boyd est décidément un grand. Rien que ce titre qui appelle un moment de pleinitude qui sent la promesse...Rarement déçu , il est bien l'auteur anglais que j'apprécie le plus plus. Rien que pour cela, il mérite toute ma reconnaissance pour me réconcilier avec la perfide Albion !

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