Un carnet de lecture, forcément subjectif, fait pour rêver, partager, découvrir, apprendre, se détendre, imaginer...
Rentrée littéraire Ado. Et puis quoi encore ? Depuis quand on segmente ainsi la rentrée littéraire ? Imaginons la rentrée bout'dchou, la rentrée nain de jardin, la rentrée sénilissime ect...
C'est vrai quoi, j'ai plus quinze ans, mais je lis quand même plus que certains ados de cet age que je fréquente tous les jours ! Je m'égare, revenons à nos humains. D'abord, ce livre est absolument lisible par tous, et en Allemagne il est classé en adulte, comme quoi ! J'aimerai d'ailleurs que l'on me dise pourquoi ado ? Que ce soit les thémes évoqués et la manière d'en parler, rien ne me semble justifier cette classification. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que je me fais cette remarque.
Tout commence par la mort de Andrew Martin, éminent mathématicien qui vient de faire La Découverte ! Celle qui va faire faire un bon en avant à toute l'humanité grace aux nombres premiers . Moi j'en étais resté à leur solitude, mais il parait qu'on peut en faire de grandes choses !
Bien entendu, nous sommes les seuls à le savoir car son enveloppe corporelle est habité par un Vonnadorien. Seulement, ce dernier à une mission à accomplir. Il doit supprimer tous les humains qui pourraient avoir eu vent de la découverte de Andrew Martin.
Le voici donc parachuté sur notre planète avec une femme, un fils et des humains tout autour. Et rien ne se passe comme prévu. Déjà qu'il se promène tout nu dès le départ, on peut dire que tout cela sent l'improvisation. Il a bien essayé d'intégrer les codes en lisant Cosmopolitan mais il n'a pas tout compris.
Comment comprendre une espèce si primitive qui ne vénère pas les mathématiques ? Et les boutiques, il y en a partout. Les boutiques sont aux terriens ce que les échoppes d'équations sont aux Vonnadoriens.
J'avisais un grand nombre de livres dans la vitrine d'une de ces boutiques.Ce qui me rappela que les humains sont obligés de lire les livres. Ils doivent réellemnt s'installer et regarder chacun des mots un par un. C'est long, très long. Un humain n'a pas la capacité d'avaler tous les ouvrages qui sont publié, ne peut pas déguster plusieurs tomes à la fois , ni engloutir en quelques secondes un savoir quasi infini. Ils n'ont pas comme nous la capacité de s'envoyer une capsule de mots dans le gosier. Imaginez ! Non seulement être mortel, mais en plus devoir rogner sur ce temps précieux et limité pour lire. Pas étonnant que cette espece soit si primitive. Le temps qu'ils aient lu suffisamment d'ouvrages pour etre en mesure de faire un peu quelque chose, ils meurent.
Si certaine situations prêtent à rire ou sourire, le récit est plutôt doux amer, reflétant la triste réalité de la condition humaine.
Sur Terre, aller sur les réseaux se réduit à s'asseoir devant un ordinateur dépourvu de conscience pour taper des mots indiquant qu'on boirait bien un café et lire les messages des autres disant qu'ils boiraient bien un café, tout en oubliant pendant ce temps de faire du vrai café. C'est le journal d'actualité qu'ils attendaient tous. Celui dans lequel les nouvelles ne parlent que d'eux-même.
Un bon cru, facilement lisible, pas trop SF, mais pas forcément pour les ados !